4ème de couverture
« 30ans, un âge comme un autre.
Une femme, un travail, des enfants.
Une seule interrogation, suis-je heureux ? »
Dans ce roman, Davy Girault nous adresse un message, un combat. Celui du changement. D’une vie bien rangée, il devient un marginal. De marginal, il devient chef d’entreprise. L’aveu d’un homme qui a changé.
Mon avis
C’est l’histoire un homme marié, 2 enfants (comme une vieille série américaine) avec une situation professionnelle accomplie. Sa vie est épanouie en apparence. Il rêve de voyages et de tatouages mais il s’investit pleinement dans son travail et sa famille pour construire cette vie normée. A l’aube de ses 30 ans, une crise apparaît, le passage de la trentaine est difficile et provoque une sévère remise en question existentielle. La routine s’installe et dévore petit à petit l’amour du couple. S’ensuit séparation et nouvelle vie.
Et cette nouvelle vie sonne comme une révolution, notamment grâce au passage à l’acte du tatouage. Davy utilise le tatouage comme thérapie pour vaincre sa timidité. Les tatouages s’enchaînent puis il lance sa page Instagram B&T : barbu et tatoué pour développer ces sujets et partager des photos. Toute une communauté s’est peu à peu construite autour de lui et de ses réseaux sociaux.
Ce n’est pas de la grande littérature et ce n’est pas ce qu’on attend ici. On a plutôt la sensation d’être face à l’auteur. Que celui-ci me raconte son histoire autour d’un verre, comme il la raconterait à un ami. Une histoire vécue, celle d’un homme transformé.
Interview
Peux-tu te présenter ?
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Davy, j’ai 38 ans et papa de 3 enfants. Il y a 2 ans j’étais responsable de bureau d’études dans le BTP, mais depuis l’écriture de mon livre j’opère comme manager d’un salon de tatouage sur le bassin d’Arcachon. Je suis en parallèle l’administrateur de la page B&T : Barbu et Tatoué avec laquelle je m’exprime sur les réseaux depuis 3 ans. Par le biais de cette page, j’ai créé une marque de vêtements inspirée de l’univers B&T que je propose à tous via un site internet.
Comment t’es venue l’idée d’écrire un livre pour raconter ton expérience ?
J’avais depuis longtemps l’idée d’écrire un livre sans jamais penser que cela se réaliserait. L’opportunité est venue d’une jeune maison d’édition bordelaise : Asymétrique Éditions qui m’a contacté par l’intermédiaire de la page. Le responsable d’édition m’a envoyé un message en m’expliquant qu’il aimait beaucoup la page et la façon dont je commente chaque post, dans ce message il me demandait si je me sentais l’envie d’écrire pour eux. J’ai d’abord cru à une plaisanterie, par simple politesse j’ai répondu à ce message en demandant si la proposition était sérieuse et elle l’était ! Nous nous sommes rencontrés autour d’un café où ils m’ont expliqué que le ton que j’employais et l’univers que je traitais les intéressait beaucoup. C’est à ce rdv que je leur ai proposé d’écrire autour de mon histoire personnelle qui venait d’être chamboulée par suite d’événements personnels. J’ai pensé que cette histoire marcherait car la toile de fond était le tatouage et mon évolution avec l’encre.
Comment le tatouage a-t-il changé ta vie ? – A-t-il été un déclencheur pour exprimer ta vraie personnalité ?
D’une certaine manière je peux dire que le tatouage a changé ma vie en 2 étapes.
La première est liée à mon premier tatouage qui m’a permis de vaincre ma grande timidité (cela va en étonner beaucoup aujourd’hui, mais ils comprendront en lisant mon livre). J’avais peur du regard des autres et ce premier tatouage m’a libéré dans le sens où dans mon esprit, si des personnes me regardaient ce n’était pas lié à moi, mais simplement au fait de regarder ce tatouage. Depuis, je ne prête plus attention aux regards ou au jugement d’autrui.
La deuxième étape qui a pu également me permettre de révéler ma personnalité fut ma rencontre avec un tatoueur devenu depuis un frère de cœur. Il m’a appris à connaître le monde du tatouage, ses us et coutumes, et surtout il m’a piqué des pièces comme la geisha sur un bras au milieu d’un univers japonais ou encore un boxer old school qui orne tout mon dos. Ces pièces retracent mon histoire, ma vision de la vie et elles représentent des périodes symboliques de mon histoire.
Tu as réussi à fédérer une véritable communauté sur Instagram, comment as-tu fait et pourquoi est-ce important pour toi ?
Grâce à la page B&T : Barbu et Tatoué, autant sur Instagram que sur Facebook, est né une véritable communauté qui ne cesse de s’accroître. J’ai créé la page sans aucune prétention et en toute modestie, je souhaite proposer des photos de barbus et tatoués, mais aussi de belles et tatouées (les 2 thèmes principaux des pages) en ajoutant un ton humoristique qui me ressemble. Ce qui je pense a plu au plus grand nombre, c’est l’humour et la légèreté avec laquelle j’aborde les mondes de la barbe et du tatouage qui peuvent paraître fermés et trop codifiés. Je ne donne pas de conseil, ni de leçon, j’expose simplement des photos ou des vidéos. Les gens jouent le jeu en commentant dans l’esprit des posts que j’écris. Ce qui me semble important, c’est de garder le même ton et de ne pas trop prendre les choses au sérieux.
Mais ce dont je suis le plus fier avec cette communauté, c’est que de nombreuses personnes s’identifient à l’esprit B&T et beaucoup de gens qui suivent l’aventure ont passé le cap du virtuel et se sont rencontrés en vrai ! Le bonus pour mon karma, des couples se sont formés et parmi eux il y a un couple qui s’est marié.
Lever l’encre – Davy Girault / Asymétrique Éditions / 14,50 €
Bonne lecture !
Une réflexion sur “J’ai lu « Lever l’encre » et interviewé Davy Girault”