Aujourd’hui, je vous présente la maman tatouée Kim Vong !
Tattoos par : Armelle Stb – Mia Misshake – Ani des Aubes – Faustink – Pas de Veine – Tom Maldoror – Matik – Rion – Anna Bravo – Nicoz Balboa – Alixe Cooper – Lea Nahon – Raphaële from sky to skin – Lucie Babayan – Virginie.b – Noraison – Kim Tran
Prénom : Kim Vong
Age : 38 ans
Ville : Paris
Nombre de tatouages : une dizaine de petites pièces
Nombre d’enfants et âges : une fille de 5 ans
Décris-toi en quelques mots
Une fille très sérieuse qui aime manger, boire, rigoler et parfois se laisser dessiner sur la peau.
Je suis une jeune tatouée, je me suis lancée après la naissance de ma fille, l’envie étant là depuis un moment sans que j’ose sauter le pas. Les full-arms sur les filles à San Francisco me scotchaient.
As-tu un tatouage en rapport avec tes enfants ? Lequel et pourquoi ?
J’en ai un évident, son prénom, avec une petite fleur de frangipanier et une lune irisée de paillettes – parce qu’elle s’appelle Iris. Une vraie mamoune. C’est d’ailleurs le plus visible.
Je retrouve un peu de ma fille dans plusieurs autres, parce que tout ce qui est beau me relie à ma fille !
Ta vision des parents tatoués a-t-elle changé depuis que tu l’es devenue ?
Non pas vraiment. Au-delà du fait d’être tatoué, ce qui m’intéresse c’est la démarche du tatoué. Ce qui m’importe dans un tatouage, c’est sa réalisation. Un tatouage mal fait, ça m’évoque tout de suite un manque de rigueur, de réflexion, et donc tout ce qui s’ensuit. Comme plein d’autres choses déterminent la perception que j’ai des gens. Ça fait limite snob non?
Qu’en pensent justement tes parents ?
Mes parents n’aiment pas trop mais ils ne le disent pas ouvertement. J’essaie d’être discrète et de les cacher un peu pour éviter parfois les remarques dans le cercle agrandi de la famille.
J’ai toujours été très première de la classe, alors ça peut surprendre. Chacun essaie de respecter les choix et les visions des choses de l’autre pour que ça se passe bien.
Ma belle-mère déteste et ne se gêne pas pour me le dire. J’évite également le conflit, ça me touche peu. Même ma fille me défend et un enfant, ça désarme !
Penses-tu qu’être un parent tatoué contribue à transmettre une ouverture d’esprit ?
Il ne suffit pas d’être tatoué pour être ouvert d’esprit, ce serait trop simple. J’espère néanmoins ne pas être réduite à « maman tatouée ».
On peut être et aimer plein de choses qui peuvent sembler contradictoires en apparence; ne pas avoir à choisir mais essayer de tout faire cohabiter intelligemment et ne pas juste être le cliché de la tatouée rebelle, de la maman bienveillante, de l’employée modèle, ou de la parisienne bobo.
As-tu eu des remarques ou des réactions à l’école ou ailleurs ?
Des mamans m’ont déjà dit qu’elles aimaient bien ou demandé le nom des tatoueurs.
Au travail (je suis aux RH d’une radio) ça a été plutôt bien reçu, en tout cas par la hiérarchie, mais j’étais déjà en poste depuis un moment quand j’ai commencé à me faire tatouer. Je ne les cache pas mais je ne les mets pas en avant.
Quelques remarques désobligeantes parfois et surtout, comme quand tu es enceinte, les gens pensent que ton corps est à disposition et qu’ils peuvent toucher sans demander.
Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils veulent un jour se faire tatouer ?
De réfléchir (au tatoueur, son travail, sa technique, son hygiène) mais pas trop non plus, j’aime aussi la spontanéité dans le domaine. Et d’économiser.
Le mot de la fin, un message ou une anecdote à partager ?
Je partage mon intérêt pour le tatouage sur un groupe Facebook, entre personnes avec style et bonne humeur, alors s’ils me lisent : « PAC ».
Et un bisou à mon mari qui me laisse faire ce que je veux de mon corps, me love you Long Time.
PS : Si vous souhaitez à votre tour témoigner ou si vous avez une personne intéressée dans votre entourage, surtout n’hésitez pas, écrivez-moi ici.