Stefayako

Aujourd’hui, je vous présente la maman tatouée Morgane !

Prénom : Morgane
Age : 31 ans
Ville : près d’Avignon
Nombre de tatouages : 4 en tout, sur les bras et les côtes
Nombre d’enfants et âges : 1 poupette de 7 mois

Décris-toi en quelques mots

Collectionneuse d’images et d’illustrations que j’accroche aux murs, oublie dans des boîtes et aussi arbore sur la peau…

Je crée cette année Les Petits Mondes, un site de diffusion d’univers illustrés réalisés par des créatifs de tous bords : graphistes, dessinateurs, tatoueurs, réalisant des illustrations (dessins, lino, sérigraphies). Un projet mûrement réfléchi qui, à la naissance de notre fille, est devenu une évidence : je dois le faire maintenant ! L’élaboration est en cours et le site verra le jour dans quelques mois.

As-tu un tatouage en rapport avec tes enfants ? Lequel et pourquoi ?

Le dernier réalisé par Eugénie Kasher, à qui j’ai demandé d’illustrer les paroles d’une chanson, « Plage isolée (Soleil couchant) » de Polo & Pan.
Mon mari m’a offert ce tatouage car c’était notre chanson durant la grossesse, et amoureuse de l’univers d’Eugénie, j’avais envie pour cette étape importante, d’un tatouage qui parle de notre Amour … car sans amour notre fille ne serait pas là.

C’était également important pour moi de me réapproprier mon corps après la grossesse, l’accouchement, l’allaitement…

Ta vision des parents tatoués a-t-elle changé depuis que tu l’es devenue ?

Ma vision n’a pas changé car j’étais tatouée avant de devenir maman. Cela fait partie de moi et n’est pas un plus ou moins.

Qu’en pensent justement tes parents ?

Mon premier tatouage, je l’ai fait à 22 ans après le décès de ma maman. C’est une mésange sur une branche de cerisier.

Très tôt je me suis intéressée à l’univers du tatouage, et pour en avoir parlé avec elle, je sais qu’elle n’appréciait pas les modifications corporelles, car synonymes de souffrance et de mal-être. Malgré tout, j’ai eu ce besoin d’encrer en moi un souvenir heureux avec elle, une image positive que je garderai pour toujours avec moi.

Penses-tu qu’être un parent tatoué contribue à transmettre une ouverture d’esprit ?

Pour moi un parent doit transmettre et enseigner l’ouverture au monde, tatoué ou non. Pour l’instant, notre fille est trop petite mais elle regarde avec intérêt les motifs qui apparaissent sur la peau. Elle les touche souvent. Surtout ceux de mon mari qui a un bras en cours de réalisation par Gaël Ricci.

Quand elle sera plus grande, nous lui expliquerons et répondrons à ses questions, leurs significations, l’importance qu’ils ont pour nous.

As-tu eu des remarques ou des réactions à l’école ou ailleurs ?

Un jour, à la pharmacie une dame m’a fait une remarque du type : « C’est dommage, une maman tatouée ! Un jour vous allez le regretter… »

Sur le moment je n’ai pas réagi. Je ne voulais pas faire d’esclandre devant mon bébé, alors qu’en fait j’aurais pu lui répondre tout simplement que je ne regrette rien. Chaque tatouage est un choix réfléchi, fruit de mes expériences, mes blessures, mes étapes, mes réussites aussi, comme des phares sur mon chemin de vie.

Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils veulent un jour se faire tatouer ?

De penser à ce que le tatouage représente pour eux, de ne pas hésiter à faire de la route pour aller à la rencontre de l’artiste tatoueur qui correspond à ce que l’on recherche. D’aimer son univers, d’être patient, car parfois l’attente peut être de plusieurs mois mais le résultat n’est que plus appréciable.

Le mot de la fin, un message ou une anecdote à partager ?

Un grand merci à toi pour la mise en lumière que tu fais de cet art qu’est le tatouage et de ces artistes à l’univers sensible.

PS : Si vous souhaitez à votre tour témoigner ou si vous avez une personne intéressée dans votre entourage, surtout n’hésitez pas, écrivez-moi ici.

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