Aujourd’hui, je vous présente la maman tatouée July !
Prénom : July
Age : 36 ans
Ville : Saint Ouen
Nombre de tatouages : 6
Nombre d’enfants et âges : deux gars de 8 et 14 ans
Décris-toi en quelques mots
Maman solo depuis maintenant 6 ans, je travaille dans un école maternelle et élémentaire où je gère le péri et extrascolaire. J’ai beaucoup d’activités annexes, je suis modèle alternative, j’écris des nouvelles et récemment des courts-métrages, je bosse un peu le cuir, bref j’essaie tout ce qui me passe par la tête !
As-tu un tatouage en rapport avec tes enfants ? Lequel et pourquoi ?
J’ai leurs initiales sur les doigts. J’avais fait celle de mon amoureux et j’ai voulu compléter, comme s’il me manquait un bout.
Ta vision des parents tatoués a-t-elle changé depuis que tu l’es devenue ?
Non je ne les vois pas comme des personnes différentes, j’ai connu des gens tatoués toute ma vie, du coup ça ne me surprend pas.
Qu’en pensent justement tes parents ?
Ma mère m’a offert mon premier tatouage à l’âge de 15 ans. Je l’ai fait faire dans un shop de Harley par un gars sympa mais qui n’y connaissait rien du tout. Par la suite, j’ai offert son premier tatouage à ma mère pour ses 50 ans et depuis elle en a d’autres, mon beau-père aussi.
Penses-tu qu’être un parent tatoué contribue à transmettre une ouverture d’esprit ?
Je pense que cela favorise l’ouverture d’esprit dans le sens où on apprend à ne pas juger sur l’apparence, ce qui devient chose rare de nos jours. Mes enfants se sont pris des réflexions du fait que je suis « différente » mais ça les a blindés. Ils se foutent pas mal des tatouages, des piercings, des couleurs de cheveux qui sortent de l’ordinaire, ils se font une opinion des gens en apprenant à les connaître.
As-tu eu des remarques ou des réactions à l’école ou ailleurs ?
Oui évidement. Mon grand est dans un collège privé où on m’a prise de haut, voir même insultée en prétendant que je ne m’occupais pas bien de mes enfants (le tout dit en regardant mes bras évidement) ou que la culture ne devait pas être mon fort. Encore une fois, il faut remettre les gens à leur place en les prenant à revers. Mon fils rigolait doucement quand sa prof m’a dit « Vous ne devez pas beaucoup lire ? » bien que je ne vois pas le rapport, lui indiquer que nous avions trois bibliothèque pleines à ras bord lui a cloué le bec et ainsi de suite.
Ce fût plus compliqué dans l’école où je travaille quand je suis devenue directrice. J’ai eu le droit à des insultes régulièrement, on m’a même craché dessus… Avec le temps, les parents d’élèves se sont calmés quand ils ont pu constater que je n’étais ni meilleure ni pire que les autres. C’était très dur à l’époque de se faire insulter presque quotidiennement mais le positif c’est que maintenant je sais gérer ce genre de situation avec calme et humour, ce qui est toujours mieux que de s’énerver !
Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils veulent un jour se faire tatouer ?
De réfléchir avant. Et de continuer à y penser encore un peu, puis quand tout est bien mûr, de choisir un excellent tatoueur et de ne pas rechigner à la dépense. Se payer un tatouage, c’est comme s’offrir une œuvre d’art, faut y mettre le prix et bien y penser avant.
Le mot de la fin, un message ou une anecdote à partager ?
Une petite histoire qui m’est arrivée à l’école. Un été j’avais enfin fini mon bras, épaules, omoplates et j’étais en débardeur. Je m’occupais des petits en maternelle et des gamines sont venues me voir en me disant « Tiens t’es trop belle, on a fait comme toi ! ». Et elles avaient dessiné sur leurs bras des tas de fleurs de toutes les couleurs, c’était très beau ! J’avais un peu peur des parents le soir donc je suis allée les voir. Leurs réactions pour le coup étaient très sympas, ils aimaient bien les motifs et la couleur et on a vraiment passé un chouette moment !
Le mot de la fin ? Soyez vous-même, et soyez-en fiers !
PS : Si vous souhaitez à votre tour témoigner ou si vous avez une personne intéressée dans votre entourage, surtout n’hésitez pas, écrivez-moi ici.