Stefayako

Je me suis dévouée, au nom du blog, pour lire « Mon cahier tatouage ». J’étais intriguée par la couverture, le format et la façon dont on pouvait bien parler du tatouage dans une collection qui parle aussi bien de détox, de yoga, de beach body et de gluten free. J’avoue que j’avais un petit a priori mais les références en fin d’ouvrage m’ont rassurée. Le SNAT, les magazines spécialisés et des tatoueurs de renom sont cités.

C’est une collection clairement destinée aux jeunes femmes. Quelle est la définition de « jeune » ? Aucune idée mais je crois que je n’en fais plus partie car ce n’est pas un ton qui me parle. La couverture est assez girly et fait un peu penser aux magazines féminins. On s’adresse surtout à des personnes pas ou peu tatouées.

D’aspect un peu futile mais aussi ludique, j’ai eu envie de voir de plus près et de lire ce cahier qui contient tout de même 96 pages sur le tatouage, le but étant de répondre aux questions courantes que l’on se pose. C’est une sorte de mode d’emploi, d’une amie qui te prend la main pour t’emmener sur le chemin du tatouage.

Cela commence avec un test « Quelle tatouée je suis ? ». Je me suis tout à coup cru dans Elle ou Cosmo, spécial été, avec les tests que l’on peut faire entre copines sur la plage.

Puis le cahier se découpe en 6 chapitres :

1. Le tattoo, quesaco ?
2. Des tattoos et des styles
3. Mon tattoo et moi / Comment le choisir ?
4. Mon tatoueur me guide !
5. Et après, si je le regrette ?
6. Mon programme tattoo, étape par étape

On y trouve également quelques encadrés de témoignages de jeunes femmes qui font part de leur vécu sur la douleur, le choix de l’emplacement ou la symbolique.

Jusqu’ici, tout va bien.

Mais certaines choses m’ont gênée, voire dérangée. Je m’explique.

Je trouve cela bizarre voire inconscient de conseiller de faire des tatouages seulement en noir et rouge pour la simple et bonne raison que c’est ce qu’il y a de plus facile à enlever. Autant ne pas se faire tatouer du tout dans ce cas ! Il faut responsabiliser la personne qui va se faire tatouer. Je ne comprends pas que l’on puisse penser au détatouage avant même de se faire tatouer. Cela ressemble plus à de la consommation pure et simple et ce n’est pas comme cela que j’envisage cet art.

Ensuite, ce qui m’a réellement déplu, c’est que les tatouages sont parfois vus comme des accessoires. Par exemple, lors de la présentation des différents courants du tatouage, on donne le look qui va bien avec ce style. On parle ici d’un accessoire type un sac à main ou des chaussures ? Non, je ne crois pas. On retrouve un peu l’esprit des magazines féminins, dans l’aspect le plus écervelé. Autant j’aime qu’on parle du tatouage de façon pédagogique, autant y apporter trop de légèreté me semble inapproprié. C’est ridicule et réducteur d’associer les styles de tattoo à des indications vestimentaires. Et on reste bien dans les clichés : japonais = glamour, maori = baroudeuse, thaï = bohème, old school = rockab, réaliste = rock, etc…

Autant vous dire que je ne suis moi-même pas du tout cohérente mais je vous rassure, je ne suis pas vexée. Pour moi, ce n’est pas un projet de vie réfléchi depuis mon plus jeune âge. J’ai évolué grâce à mes voyages, mes rencontres et mes expériences. Mon corps et mes tatouages aussi.

Il y a aussi beaucoup d’informations utiles. C’est plein de bon sens mais il est toujours judicieux de rappeler les fondamentaux étant donné que cela s’adresse aux néophytes.

C’est détaillé, complet et permet une réelle initiation au tatouage.

En résumé : mitigé, des choses intéressantes mais parfois trop cliché

Mon cahier tatouage – Marie Le Douaran / Solar / 7, 90 €

Bonne lecture !

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