Maman tatouée #22 : Maïa

Aujourd’hui, je vous présente Maïa !

Prénom : Maïa
Age : 41 ans
Ville : Amiens
Nombre de tatouages : 6 dont 1 cover
Nombre d’enfants et âges : 1 fils de 17 ans

Décris-toi en quelques mots

Je suis graphiste et webdesigner freelance. Passionnée de tatouage, j’aime aussi les livres, le cinéma, la musique, l’art en général. Le tatouage m’intéresse pour son coté artistique, mais aussi anthropologique et culturel.

As-tu un tatouage en rapport avec tes enfants ? Lequel et pourquoi ?

Non, aucun de mes tatouages n’a de rapport avec mon fils. Aucun n’a d’ailleurs de signification particulière. Ils ont une visée essentiellement esthétique, même si ma carpe koï et mon « 3ème œil » ont également une certaine symbolique. Mais je ne saurais comment traduire en un motif concret les sentiments intenses et complexes qui me lient à mon fils, et je n’en ressens pas l’utilité. Il fait déjà partie de moi.

Ta vision des parents tatoués a-t-elle changé depuis que tu l’es devenue ?

Pas vraiment. J’ai fait mon premier tatouage il y a plus de 15 ans, lorsque mon fils était tout petit, c’était alors pour moi comme un petit bijou discret que je portais. Même si je ne voyais pas de parents tatoués à l’école, le tatouage me semblait déjà quelque chose d’assez banalisé à l’époque. Ce n’est pas une pratique qui me parait subversive (sauf dans les cas extrêmes) et elle ne m’a jamais semblé l’être. Un parent, tatoué ou pas, est avant tout un parent.

Qu’en pensent justement tes parents ?

Mes tatouages ne plaisent pas trop à ma mère. Elle ne les a d’ailleurs pas tous vus. Elle les trouve jolis, mais elle a peur, à juste titre, que je finisse par me faire recouvrir tout le corps !

Malgré tout, à mon contact, elle comprend de mieux en mieux que c’est avant tout un art.

Penses-tu qu’être un parent tatoué contribue à transmettre une ouverture d’esprit ?

Oui, justement dans le sens ou être tatoué s’apparente à être collectionneur d’œuvres d’art, et donc à donner une visibilité à ces œuvres, et un sentiment, un questionnement, à ceux qui les voient.

As-tu eu des remarques ou des réactions à l’école ou ailleurs ?

Et bien, je ne vais plus chercher mon fils à l’école depuis longtemps sinon il me haïrait !
Lorsqu’il était petit, je n’avais qu’un tatouage assez discret, sur le haut de l’épaule, qui n’était visible éventuellement que l’été, et je ne me souviens pas d’avoir eu de réactions particulières.
Aujourd’hui j’ai plus de tatouages visibles, notamment sur les avants-bras.
Ceux qui osent en général en dire quelque chose sont ceux qui aiment bien, qui les trouve jolis ou qui sont eux-même tatoués. Je n’ai pas d’autre type de remarque, sans doute parce que ceux à qui ça ne plait pas s’abstiennent de commentaires, j’imagine.

Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils veulent un jour se faire tatouer ?

J’ai offert son premier tatouage à mon fils, pour ses 17 ans. Il a choisi un Tiki polynésien. Nous nous sommes fait tatouer ensemble. Je trouve qu’il a une vision assez mûre, il a fait attention à bien choisir son motif et il réfléchit à ses futurs projets de tatouages. C’est sympa pour moi de pouvoir partager ça avec lui, et je pense qu’il fera attention à ne pas être dans l’excès et à bien choisir son tatoueur.

Le mot de la fin, un message ou une anecdote à partager ?

J’ai créé il y a peu un site sur l’art du tatouage, n’hésitez pas à y faire un tour : passiontattoo.fr

PS : Si vous souhaitez à votre tour témoigner ou si vous avez une personne intéressée dans votre entourage, surtout n’hésitez pas, écrivez-moi ici.

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