Stefayako

Aujourd’hui, je vous présente Sabine !

Prénom : Sabine
Age : 40 ans
Ville : Saint-Denis
Nombre de tatouages : 4
Nombre d’enfants et âges : 3 enfants de 11 ans / 8 ans et demi / 3 ans et demi

Décris-toi en quelques mots

Je suis graphiste, illustratrice freelance et créatrice d’objets à messages impertinents sous le nom De Carton et d’Étoiles. J’ai un look peu conventionnel entre cheveux déstructurés et bleus, vêtements colorés à motifs et mes tatouages.

Je suis féministe, j’adore la cuisine de mon mec et le vin, les fringues, les accessoires kawaii, la déco. Je suis une lectrice compulsive (romans, BD, mangas, magazines, livres d’art…) et je suis connectée (trop, beaucoup trop) aux réseaux sociaux, Instagram en tête.

As-tu un tatouage en rapport avec tes enfants ? Lequel et pourquoi ?

Pas vraiment, même si deux de mes tatouages ont été réalisés peu de temps après la naissance de ma fille de 8,5 ans et mon fils de 3,5 ans mais c’était plus une frustration de ne pas pouvoir le faire enceinte ! Néanmoins, mes étoiles ont un lien avec mon chéri puisque nous avons fait faire nos étoiles par le même tatoueur l’un après l’autre le même jour. C’est un fil invisible entre nous donc avec nos enfants aussi indirectement.

Ta vision des parents tatoués a-t-elle changé depuis que tu l’es devenue ?

Non car je n’avais aucune idée préconçue sur eux. Je ne connaissais quasiment pas de tatoués avant de faire mon premier (il y a 17 ans).

Qu’en pensent justement tes parents ?

Ah la question piège ! Mon père n’en parle pas, il préfère me faire des remarques sur mes cheveux ! Ma mère a clairement exprimé son désaccord au début mais a aussi baissé les bras et fait avec je pense, et puis avec les 10 tatouages de mon mari, elle me trouve plutôt soft finalement.

Penses-tu qu’être un parent tatoué contribue à transmettre une ouverture d’esprit ?

Cela ne rend pas forcément « cool » d’être tatoué, pour moi c’est une expression comme une autre et toutes les idées ne se valent pas. Personnellement, je suis plutôt tolérante aux différences physiques mais c’est peut-être déjà mon état d’esprit au-delà de mes tatouages.

Quoi qu’il en soit, cela amène des discussions avec nos enfants qui les rendent eux mêmes ouverts d’esprits. Ils savent qu’être différent n’est pas toujours bien vu par la société, mais que ce n’est pas une raison pour se brimer ou s’enfermer dans une image fausse.

As-tu eu des remarques ou des réactions à l’école ou ailleurs ?

A l’école, ce sont mes cheveux qui font surtout parler, les gamins adorent, plus que mes tatouages.

En dehors de l’école, j’ai été pas mal interpellée pour ma calligraphie arabe sur l’épaule mais c’est toujours respectueux et sympa, ce sont souvent des arabes qui reconnaissent les lettres. Il y a quelques années, dans le métro, un jeune gars s’est à moitié désapé pour me montrer le sien du même calligraphe (Hassan Massoudi).

Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils veulent un jour se faire tatouer ?

On leur a dit « pas avant d’être majeur » ! Et qu’il faut surtout être sûr de soi, ne jamais faire un motif sur un coup de tête et très bien choisir son tatoueur (j’ai moi-même eu une très mauvaise expérience avec ma pin up au mollet que j’ai du faire recouvrir…) !

On reste persuadés que la plus grande preuve de rébellion que nos enfants pourront avoir, ça sera de ne pas se faire tatouer pour ne pas faire comme nous, mais qui sait peut-être qu’ils nous adoreront à l’adolescence et n’auront aucun rejet de notre univers !

Le mot de la fin, un message ou une anecdote à partager ?

J’ai 4 projets de tatouages à venir, je suis à 2 doigts de créer une cagnotte KissKissBankBank pour me financer !

PS : Si vous souhaitez à votre tour témoigner ou si vous avez une personne intéressée dans votre entourage, surtout n’hésitez pas, écrivez-moi ici.

Retrouvez-moi aussi sur Facebook et Instagram !