Aujourd’hui, je vous présente le papa tatoué Thomas !
Prénom : Thomas
Age : 30 ans
Ville : Asnières-sur-Seine
Nombre de tatouages : Trois
Nombre d’enfants et âges : Une fille de trois ans
Décris-toi en quelques mots
Barbu, assez grand, moins svelte qu’il ne le faudrait, avec une peau de rouquin.
As-tu un tatouage en rapport avec tes enfants ? Lequel et pourquoi ?
Non, aucun pour le moment. J’y songe parfois, j’hésite beaucoup car ça peut vite tourner au ridicule ou au sentimentalisme débridé, ce qui n’est pas trop ma tasse de thé. Ceci étant dit, si je trouve une vraie bonne idée, je ne l’exclus absolument pas. J’étais tombé, il y a quelques temps, sur des photos d’un papa – américain me semble-t-il – qui s’était fait tatouer le dessin de l’un de ses enfants, et c’était très réussi. A creuser.
Ta vision des parents tatoués a-t-elle changé depuis que tu l’es devenu ?
J’étais tatoué avant d’être parent, donc je n’ai jamais vraiment imaginé l’un sans l’autre.
Qu’en pensent justement tes parents ?
Ils détestent les tatouages ! Ça a été un grand sujet de débat entre nous quand j’étais ado et que ça commençait à me titiller, la conclusion étant que j’avais toute latitude pour en faire, à partir du moment où je gagnerai ma vie et où je ne serai plus dépendant d’eux. Évidemment, je n’ai pas attendu, ça m’a valu une petite engueulade, mais rien de dramatique.
Je leur ait tout de même caché le second que j’ai fait – bien plus grand – pendant près de trois ans, pour éviter de les contrarier. Je dois avouer que j’ai honteusement profité du fait qu’ils étaient extatiques à l’idée de devenir grand-parents pour ne plus le leur dissimuler !
Penses-tu qu’être un parent tatoué contribue à transmettre une ouverture d’esprit ?
Honnêtement, non. J’aimerais pouvoir dire que c’est le cas, que la culture du tatouage s’accompagne d’une largesse d’esprit particulière, mais ça ne serait pas exact : le tatouage est devenu tellement à la mode que la philosophie qui originellement l’accompagne est ignorée par une bonne partie des gens qui se laissent tenter.
Par contre, clairement, pour moi le tatouage s’inscrivait dans une logique très précise culturellement parlant, étant baigné depuis longtemps dans la contre-culture (surtout en musique et en BD), ça me paraissait naturel d’afficher cette appartenance de cette manière. En cela, on se rapproche de l’esprit d’ouverture traditionnel du monde du tatouage, ce que je compte bien transmettre à ma fille.
As-tu eu des remarques ou des réactions à l’école ou ailleurs ?
Jamais. Comme je le disais juste avant, le tatouage s’est complètement démocratisé – en tout cas dans le milieu urbain, favorisé, dans lequel je vis.
Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils veulent un jour se faire tatouer ?
Je leur dirais la même chose que m’ont dit mes parents : attendre d’être indépendant. Tout simplement parce que cela donne le temps de savoir ce que l’on veut, d’être sûr de son tatouage, et que ça évite les regrets. Pour info, je n’aime plus du tout le premier tatouage que j’ai fait, donc je parle d’expérience !
Le mot de la fin, un message ou une anecdote à partager ?
Vivement le prochain tatouage !
PS : Si vous souhaitez à votre tour témoigner ou si vous avez une personne intéressée dans votre entourage, surtout n’hésitez pas, écrivez-moi ici.