Aujourd’hui, je vous présente Isabelle !
Prénom : Isabelle
Age : 48 ans
Ville : Paris
Nombre de tatouages : 4
Nombre d’enfants et âges : 1 garçon de 14 ans
Décris-toi en quelques mots
Je suis donc maman célibataire. Mon boulot est très loin, littéralement aux antipodes du monde du tatouage ou de la création plus généralement : j’écris les courriers d’un ministre. Je préfère ne pas dire lequel. C’est un service au plus près du ministre, au cabinet. Donc ici aucun tatoué, ou plutôt aucun tatouage visible, sauf moi. Depuis mon premier tatouage, en 1997, j’ai opté pour la visibilité ou du moins l’absence de dissimulation. S’il fait chaud, on les voit. Quelques questions au début mais en somme très peu. Je suis très conventionnelle et très peu conventionnelle, tout dépend d’où on se situe.
As-tu un tatouage en rapport avec tes enfants ? Lequel et pourquoi ?
Je n’ai vraiment aucun tatouage en rapport avec mon fils. L’idée ne m’a pas une seule fois traversé l’esprit. C’est mon terrain de jeu/je à moi seule.
Ta vision des parents tatoués a-t-elle changé depuis que tu l’es devenue ?
Aucunement puisque j’étais tatouée avant d’être maman et que mon père l’est également. Toutefois, dernièrement, maintenant que mon fils est ado, j’ai remarqué que ces tatouages peuvent le gêner. Cela fait jaser ses copains. Et lui m’a dernièrement fait entendre que mon apparence peut le mettre mal à l’aise. Je ne ressemble pas aux autres mamans du même âge. Quand on est ado, je crois me souvenir que l’on a un désir de conformité vis-à-vis de ses parents, mais je crois qu’au fond il les apprécie.
Qu’en pensent justement tes parents ?
Mes parents ont respectivement 74 et 68 ans. Ma mère m’a dernièrement dit « t’en fais plus d’autres, hein ? ». Elle trouve que cela coûte cher, mais au-delà de cet aspect purement matérialiste, elle en apprécie certains plus que d’autres. Je crois qu’elle ne les trouve pas suffisamment « girly » ou « tiny » mais elle m’accepte depuis toujours dans mes choix. Pour mon père, ce n’est pas une question, c’est normal. En fait il est plus choqué par mes cheveux très très courts que par ces tattoos.
Penses-tu qu’être un parent tatoué contribue à transmettre une ouverture d’esprit ?
Je ne crois pas vraiment que ça contribue à une quelconque ouverture de quoi que ce soit. Peut-être juste à signifier à l’enfant que l’on est un homme ou une femme au-delà du parent.
As-tu eu des remarques ou des réactions à l’école ou ailleurs ?
A la fin des 90’s, j’étais alors attachée de presse d’un préfet, et ce monsieur était vraiment interloqué, et puis finalement ce qui importait c’était la qualité de mon boulot donc on m’a lâché avec ça. Pareil au cabinet du ministre et là plus sur « la signification », le fameux « c’est quoi ? ». « C’est rien, c’est une forme ronde et noire, j’aime les ronds ». Mais en fait je n’ai jamais eu de remarques désobligeantes ou je ne les pas entendues.
Quels conseils donnerais-tu à tes enfants s’ils veulent un jour se faire tatouer ?
Tout dépend de l’âge de son enfant, ado ou jeune adulte, tout est très instable et éphémère. Je crois qu’il faut amener l’enfant à réfléchir à cela ainsi qu’au fait que ce doit être fait pour soi-même. La même démarche que l’achat d’une œuvre d’art, mais je serai très touchée qu’il reprenne la suite de maman et papy !
Le mot de la fin, un message ou une anecdote à partager ?
Quand mon garçon était petit, vers 2/4 ans, il me demandait quand nous prenions le bain ensemble pourquoi lui n’était pas né avec des dessins sur le corps !! Je me souviendrais toujours de ses doux mots. Et plus récemment, il me dit « mais maman quand tu seras vieille, ça ressemblera à quoi tout ça ? » et moi de lui répondre » bah mon p’tit chat, je suis déjà un peu vieille ! «
PS : Si vous souhaitez à votre tour témoigner ou si vous avez une personne intéressée dans votre entourage, surtout n’hésitez pas, écrivez-moi ici.